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CORRECTION DU DEVOIR DE FRANÇAIS : ARGUMENTATION

I) Un chef d’entreprise propose aux écoles américaines de fournir gratuitement un ensemble de cours vidéo en échange d’écrans publicitaires obligatoires.

Le journaliste du Nouvel Observateur en profite pour mener une réflexion sur la place des images numériques dans notre vie. Il constate que la vidéo a remplacé le livre dans les foyers et que l’information est devenue une sorte de spectacle.

Mais, il n’oppose pas la vidéo et le livre : en effet, il ne faut pas confondre la pensée et ses supports.

II)

-         Comme une majorité de français ou d’américains ne lisent plus, certains titres célèbres en littérature n’évoquent plus que leur adaptation cinématographique. On assiste même à l’opération inverse : la promotion d’un livre après le film. (lignes 25 26)

-         La société vidéo va peut-être marginaliser le livre. C’est à dire le rendre minoritaire comme support de l’écriture et de l’image sans toutefois le supprimer mais c’est le support de l’écriture qui changera, pas l’écriture elle-même.

-         La métaphore de la seringue montre que par le passé, l’information et les connaissances passaient par le canal étroit et obligatoire des livres et des journaux. Elle était donc réservée à un petit monde (happy few), les privilégiés de la culture : pour les autres le livre évoque de douloureux souvenirs scolaires. Maintenant beaucoup de connaissances passent par la TV (Zone Interdite, Capital…)

III)

Plan :

I-                  La transmission du savoir par la vidéo.

a)     La vidéo loisir.

b)    La vidéo éducative.

c)     La vidéo comme moyen unique de transmission du savoir ?

II-               L’ordinateur

a)     L’ordinateur ludique.

b)    Moyen de communication

c)     Outil de travail

III-            Le livre se marginalisera t’il ?

a)     Le lecteur : en voie de disparition ?

b)    La lecture plaisir et la lecture torture.

c)     Le livre un support comme les autres.

Introduction

Comme nous vivons dans une civilisation de l’image et du son, nous pouvons nous  demander quelle place il reste au livre dans la transmission du savoir.

         1ère solution : Dans un premier temps, nous montrerons que la transmission du savoir passe souvent par les médias, puis  nous examinerons le rôle nouveau de l’ordinateur dans l’acquisition de nos connaissances et enfin nous nous demanderons si le livre a encore sa place dans l’acte éducatif.

         2ème solution : Nous examinerons tour à tour  les places respectives de l’ordinateur et du livre dans la transmission du savoir. Nous nous demanderons si ces trois moyens s’excluent ou se complètent et ceci dans quels domaines.

I) A) Il faut bien reconnaître que la plupart des gens se servent des cassettes pour enregistrer ou pour lire des films de cinéma, c’est la vidéo loisir. Le savoir transmis dépend alors de la qualité du film. Un film historique nous donnera une idée plus ou moins juste de la guerre 14 ou encore un film de science fiction comme Jurassic Park ressuscitera des espèces disparues, il y a 65 Millions d’années. Cependant, beaucoup de films n’apportent aucune connaissance et n’ont aucune valeur de délassement. C’est le cas de la plupart des films d’actions.

B)Depuis le début de la télévision et du magnéto, il existe des cassettes éducatives sur tous les thème possibles et imaginables : depuis la vie des abeilles jusqu'à l’électronique de pointe de la maternelle à bac +5 ; Le code de la route s’apprend presque en situation réelle parce que le spectateur est sensé conduire la voiture en démonstration.

C) La vidéo ne peut être le seul moyen de transmettre le savoir car on reste souvent passif devant un écran où la transmission se fait uniquement par images et sons. Ce type de connaissance, s’il semble facile sur le moment, s’oublie rapidement. L’émission s’enregistre dans la mémoire immédiate mais pas sur le long terme.

L’écriture permet une mobilisation plus complète du cerveau, elle demande un effort auditif, de compréhension, de synthèse, de coordination : donc de mémorisation sur le long terme.

II) A) La plupart des achats d’ordinateur sont motivés, comme pour les magnétoscopes, par des raisons ludiques. Il ne s’agit plus de regarder un film mais de jouer à l’aide d’un écran et d’une manette. Il y a quand même interaction entre le jeu et le joueur : il n’est pas passif.

Une fois immergé dans un univers virtuel, on oublie la réalité, on se coupe des relations humaines. On devient quasi schizophrène, or, la connaissance suppose la communication.

B) Cependant, Internet, le courriel, les forums de discussions ouvrent largement sur le monde extérieur. C’est un extraordinaire moyen de découverte des autres et du savoir. Il faut pourtant trier les informations, les analyser rapidement. Le risque est grand de se noyer dans la documentation ou de se disperser dans des relations éphémères, sans qualités humaines.

C) Dans les entreprises ou à l’école l’ordinateur devient de plus en plus un outil de travail remplaçant le livre. Par exemple, beaucoup d’œuvres littéraires sont disponibles en ligne : une bibliothèque entière peut tenir sur un cédérom, une encyclopédie à disposition au premier clic de la souris.

Cependant, un écran ne remplace pas une page de livre, la consultation nécessite un matériel coûteux et la lecture fatigue les yeux.

III) A) Plus de 50% des Français ne lisent aucun livre sur une année ! On avance comme raisons, le manque de temps, le prix des livres, des difficultés de compréhension.

Si on compte le temps passé devant la télé (de 2 à 8H par jour pour les enfants et les adolescents), cette excuse ne tient pas, on peut se procurer presque gratuitement des livres dans les bibliothèques municipales, par ailleurs, moins on lit plus cela devient difficile  car l’acte de lecture s’oublie si on ne le pratique plus.

B) La vidéo et l’ordinateur concurrencent sérieusement le livre surtout parce qu’ils procurent un plaisir certain. Le livre représente alors chez beaucoup un repoussoir, entaché de l’image négative d’une lecture travail obligatoire. Et pourtant, il était un jardin des délices dans l’enfance, synonyme de frayeurs compensées par la lecture familiale.

L’école porte ici une lourde responsabilité. Comme les connaissances s’acquièrent essentiellement par le biais de l’écrit, la dimension plaisir du livre s’efface au « profit » d’une lecture torture.

C) Mais qu’arrivera-t-il à l’ordinateur ou à la vidéo s’ils deviennent à leur tour les véhicules du savoir scolaire ? Déjà des élèves concernés décrochent facilement du cours et de l’écran quand la réflexion et l’autonomie exigés remplacent le plaisir de la découverte, d’autres s’assoupissent devant une vidéo éducative chargée en informations.

Notre époque voit la multiplication des supports de l’information : chacun devrait être utilisé au mieux de ses possibilités, en interaction avec les autres. Le livre peut garder une place de choix dans la transmission du savoir, il bénéficiera peut-être d’un retour en grâce si la vidéo et l’ordinateur se chargent de connotations négatives ; il redeviendra un plaisir.

Conclusion :

Et si vous la faisiez ? (une phrase de résumé par partie, plus une phrase bilan et d’ouverture)

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