Comment structurer son devoir, structurer
sa pensée
Pourquoi un plan ?
Pour ordonner tes idées, les conduire jusqu'à la
conclusion dans une argumentation qui évite les répétitions.
Il sera la seconde étape de ton travail, et non pas le
début. Il te faut d'abord analyser les termes du sujet,
définir une problématique si elle n'est pas visible
dans le sujet et trouver des idées…
Rappel, ton devoir comporte :
Une introduction (entrée en matière, problématique,
annonce du plan)
Un développement (en deux ou trois parties)
Des transitions (entre chaque partie)
Une conclusion (court résumé, conclusion elle-même,
ouverture)
Les étapes de ton travail :
1) Repérage du sujet de l'énoncé
2) (Re)formulation de la problématique (si nécessaire)
3) Recherche des idées
4) Détermination de la conclusion : aboutissement du raisonnement.
5) Détermination du plan : conduite du raisonnement.
6) Rédaction des transitions entre les parties
7) Construction du détail
8) Rédaction de la composition
9) Rédaction de l’introduction (laisse quelques lignes
en blanc au début de la feuille, tu seras sûr que
ton introduction correspond à ton plan)
Remarques et conseils
Le travail sur le plan doit occuper la moitié du temps
(environ) de l'épreuve, soit 1h 00 à 1h 30 pour
une composition de 2 heures trente. Plus un plan est détaillé,
plus il est facile à rédiger.
Utilise des feuilles de brouillon par partie sur leur seul recto.
Cela te permettra de visualiser l'ensemble du devoir d'un seul
coup d'œil.
Construis ton plan de cette manière : d'abord les deux
ou trois grandes parties ; puis les parties de chaque partie ;
puis les sous-parties de chaque partie ; enfin les exemples pour
chaque sous-partie...etc. Cela te permettra d'équilibrer
la taille de chacune d'entre elles et de ne pas être surpris
par le temps.
N'hésite pas à utiliser le mot sujet de l'énoncé
pour titrer tes parties. Dans le devoir, évite d'utiliser
le mot qui sera au cœur de ta conclusion, ceci pour ménager
un suspens et clore le raisonnement.
Les types de plan
Ils se répartissent en deux catégories avec des
variantes.
• le plan dialectique (ou analytique) te demande d'examiner
un jugement, d'en montrer les limites voire de le réfuter.
C'est le fameux plan "thèse/antithèse/synthèse".
On reconnaît aussi ce type de plan au libellé du
sujet : les questions "Pensez-vous que...", "Dans
quelle mesure peut-on dire que...", "Partagez-vous ce
point de vue" etc. sont sans ambiguïté. Il te
faudra confronter les thèses avant d'exprimer nettement
un avis personnel.
• le plan thématique s'apparente l'exposé.
Il ne te demande pas de discuter une thèse mais plutôt
de fournir un certain nombre d'arguments organisés capables
de valider le jugement ou de répondre à la question
qu'on t'a proposée. On reconnaît ce type de plan
au libellé du sujet : ce peut être une question ("Qu'est-ce
que le bonheur ?"; "Qu'est-ce qu'une autobiographie
?") ou une invitation à vérifier une affirmation
("En quoi a-t-on raison d'affirmer que...", "Montrez,
commentez ou justifiez ceci...").
Les arguments doivent être classés :
- du plus faible au plus fort,
- du moins important au plus important,
- du contre au pour (ou du pour au contre, suivant l'opinion exprimée).
- du particulier au général
- de l’idée trouvée en premier à celle
qui t’a demandé le plus de réflexion.
Les arguments doivent se correspondre de partie à partie,
d’où l’intérêt de construire un
tableau qui te donneras une vision d’ensemble du plan.
Comment trouver des idées
- par synonymes (pour alimenter la thèse adverse ou la
tienne)
- par antonymes (pour réfuter le thèse adverse)
- par changement de catégorie grammaticale du mot-clé
(notamment la transformation en verbe d'un mot : ex, routine devient
s'habituer, se conformer, conformiste…)
- par questionnement (où, quand, qui, comment, pourquoi…)
- par développement du champ lexical des mots-clés
qui ouvre le champ des possibles.
- par le procédé de l'anaphore (par associations
d'idées)
- en faisant appel à tes connaissances par domaines : historique,
philosophique, social, professionnel, expérience personnelle,
actualité, romans, films…
- en utilisant la dynamique du plan : la thèse adverse
(à discuter et réfuter), les jugements à
porter sur cette thèse, tes arguments.
Elle paraît trop schématique et caricaturale. C'est
une thèse simpliste, utopique, trop théorique, incomplète,
qui n’envisage pas toutes les conséquences…Mise
en contradiction de l'adversaire avec lui-même en lui retournant
ses propres arguments.
Elle ne semble plus d'actualité. C'est une thèse
dépassée, obsolète, irréaliste. Tu
proposes un exemple argumentatif en prise avec l'actualité.
Elle est trop subjective, elle donne un avis trop personnel.
Elle est excessive, passionnée, partiale. Tu opposes un
argument bâti sur la logique et non sur les sentiments.
Elle repose sur des lieux communs, des clichés, des préjugés.
La thèse est stéréotypée. Un argument
bâti sur l'expérience, l'actualité, l'histoire.
Voici le traitement d’un sujet donné à
titre d’exemple et qui te permettras de réussir l’exercice
proposé. Les idées et le plan te sont proposés
par une classe de bac professionnel commerce.
« La « fantasy » connaît un véritable
succès dans d’autres formes que la littérature
: jeux vidéo, jeux de rôle, cartes, films….
Comment expliquez-vous cet intérêt pour un genre
enfantin qui s’apparente au conte de fées ? »
- un monde imaginaire qui correspond à un besoin d’évasion,
- un monde cependant plus cruel que le monde réel
- un héros/ ïne jeune, les méchants sont plus
âgés : permet des suites, de se mettre dans la peau
du personnage, lecteur jeune également, plus d’actions,
de possibilités, amour, amitié, plus de destin,
- le monde des adultes est dangereux, inintéressant,…
- l’histoire sera toujours chronologique ? compréhension.
- trame : objet de la quête.? un vrai objet (anneau, un
trésor,…) ou l’amour, l’argent, le coupable,
le bonheur, la survie,
- Une vie en abrégé qui l’amène soit
à l’âge adulte, soit l’amène à
survivre à retrouver une vie normale.
- Trame = une succession de rencontres avec des Opposants et des
Adjuvants
- un objet : symbole du monde réel pour les enfants.
Introduction : Présentation, reformulation du sujet
Les adultes, les adolescents s’intéressent à
la « fantasy » qui s’apparente aux contes de
fées. C’est paradoxal car ce genre se destine plutôt
aux enfants.
Présentation du plan de la rédaction :
Est-ce une façon de fuir la réalité ? Ou
au contraire de l’appréhender par un autre biais
? Il reste cependant difficile de différencier ces deux
approches du monde : faut-il privilégier l’imagination
aux dépens de la réalité, faut-il rejeter
le rêve sous prétexte qu’il est en dehors du
réel ?
Conclusion : un résumé du devoir,
les réponses des questions de l’intro
Effectivement, beaucoup fuient la réalité parce
qu’elle leur semble trop dangereuse, trop stressante ou
dénuée d’intérêt. Les mondes
imaginaires paraissent plus séduisants.
Cependant, les mondes parallèles peuvent servir à
comprendre, compenser et en définitive nous ramènent
à la réalité.
Si « l’homme est fait de la même étoffe
que les songes », la part du rêve qui est en lui est
inséparable de son quotidien.
Voici 9 arguments dans le désordre que tu dois
classer dans trois parties.
Les dangers des mondes imaginaires |
L'intérêt de faire
preuve d'imagination |
La vie est faite de la même
étoffe que les songes |
Fuir la réalité |
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Fuir la réalité
On domine mieux la réalité sous le mode du jeu
ou de la lecture
La vie est constituée d’une part de réalité
et d’une part de rêve (besoin impératif d’histoires,
de légende, de religion…)
Le Monde réel perçu comme dangereux ou inintéressant
Ces deux mondes ne sont pas tout à fait étrangers.
Les mondes imaginaires sont souvent une tentative d’expliquer
et de critiquer le monde réel.
Inventer un autre monde.
Permettre de s’épanouir si on fait des comparaisons
avec la réalité, si on sait y retourner.
Le monde imaginaire est une métaphore du monde réel.
Les rêves peuvent devenir réalité.
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