« C'est un émissaire du Vatican » = un émissaire du pape
« Socrate a bu la mort» = le verre de poison qui le fera mourir.
« Fumer des havanes. » = des cigares qui viennent de La Havane.
« C'est une bonne raquette. » = un bon joueur de tennis.
« C'est l'alliance de la faucille et du marteau. » = des paysans et des ouvriers.
« C'était une confusion, un fouillis de têtes et de bras qui s'agitaient. » (Zola)
« Les cuivres se déchaînèrent. » = les instruments à vent.
« Le quatrième âge. » = les grands vieillards
« Il est temps que je me repose ; » (Hugo) que je meure.
« Va, je ne te hais point. » (Corneille) je t'aime toujours
« des ténèbres où l'on dort. »(Hugo) = la mort « Connaissez-vous la Venise du nord ? » = Bruges.
(La Jeunesse [vieux domestique de Bartholo] arrive en vieillard avec une canne en
béquille il éternue plusieurs fois.)
L'Éveillé [autre valet de Bartholo, garçon niais et endormi], toujours bâillant. - La Jeunesse ?
(Beaumarchais)
« Trouver des mots forts comme la folie
Trouver des mots couleur de tous les jours
Trouver des mots que personne n'oublie. »
(Aragon)
« Il n'avait pas de fange dans l'eau de son moulin,
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge. »
(Hugo)
« je me meurs, je suis mort, je suis enterré. »
(Molière)
« De ses mots savants les forces inconnues
Transportent les rochers, font descendre les nues,
Et briller dans la nuit l'éclat de deux soleils. »
(Corneille)
« Et ce champ me faisait un effet singulier ;
Des cadavres dessous et dessus des fantômes
Quelques hameaux flambaient; au loin brûlaient les chaumes. »
(Hugo)
« je la comparerais à un soleil noir, si l'on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. » (Baudelaire)
« Paris est tout petit / c'est là sa vraie grandeur
Tout le monde s'y rencontre / les montagnes aussi
Mais un beau jour l'une d'elles / accouche d'une souris. »
(Prévert)
« A vingt ans, deuil et solitude. » (Hugo)
« Jumbo. La Tunisie, mon papa et plouf ! »
« Mais moi, la barre du bourreau s'était, au premier coup, brisée comme un verre. »
(A. (A. (A. Bertrand)
Quand l'auteur d'un texte, parlé ou écrit, veut attirer l'attention du destinataire pour le convaincre, le séduire, l'impressionner, lui transmettre une vision du monde, il cherche à être expressif. L'expressivité est provoquée par détour, une accumulation, un choc, une accélération ou une rupture dans le message : ce sont les figures de style
A > B : A comporte des adjectifs, un complément de nom, une prop. relative...Une périphrase.
Un mot ou une expression (A) remplacent le moi ou l'expression attendus (B).
A et B sont liés par une relation de proximité ~ (contenant / contenu) (effet 1 cause) - (origine / objet) - (instrument utilisateur) ; (symbole réalité)
A et B sont liés par une relation d'inclusion partie pour le tout, matière pour l'objet.
concentration de l'énoncé, économie de langage. La métonymie est très fréquente dans la langue parlée.Elle donne une vision fragmentée, impressionniste de la réalité
A a un sens atténué par rapport à B. dissimulation d'une idée brutale ou désagréable. Un euphémisme.
idem ; c'est souvent un verbe à la forme négative Une litote permet d’exprimer implicitement beaucoup plus qu’il n’est dit.
A est le contraire de B. Une antiphrase.
Répétition d'un mot au début de plusieurs vers, phrases ou membres de phrase. Une anaphore rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, dégage un thème.
Syntaxe semblable pour deux énoncés. Un parallélisme.
Deux termes de sens contraire à l'intérieur du même énoncé (très fréquent). Une antithèse.
Succession de termes d'intensité croissante ou décroissante. Une gradation.
Une hyperbole emploie des termes trop forts, exagérés.
Les éléments de deux groupes parallèles sont inverses A - B
B' - A' ou ABBA. Le chiasme établit une vision synthétique, souligne l'union de deux réalités (AB) ou au contraire renforce une opposition (AA' < - > BB')
Courante, l’ellipse renforce souvent le sens de l'énoncé qui exprime une rupture.
Deux termes de sens contraire à l'intérieur du même groupe (assez rare), c’est l’oxymore : elle crée une nouvelle réalité : c'est le propre de la poésie
La rupture de construction »» l'anacoluthe met en évidence un conflit qui peut être au centre de l'oeuvre. Densité de l'énoncé car seuls subsistent les mots chargés de sens.
Dans chacune des phrases suivantes, une figure de style est expliquée et illustrée. Trouvez-en le nom.
1) « Les .....................remplacent les chats-sphinx par des parties de leur corps : leurs reins, leurs prunelles. »
2) « Dans la Bible, l'expression venir vers est un .................. pour signifier les rapports sexuels : pourquoi es-tu venu vers la concubine de mon père ?»
3) Le titre du film, Le pays du miel et de l'encens est une ............. pour désigner le Liban. Bien sûr, c'est par ............................. que le réalisateur a choisi ce titre puisque le pays est en guerre depuis 1975.
4) « Tu ne peux, dit Cicéron à Catilina, rien faire, rien tramer, rien imaginer, que non seulement je ne l'entende, mais même que je ne le voie, que je ne le pénètre à fond, que je ne le sente. » Voilà dans cette même phrase deux ............................. consécutives, l'une descendante, et l'autre ascendante. »
5) « Dans Phèdre, le "sang" désigne au sens propre le liquide vital qui coule dans les veines de l'héroïne, ainsi que le liquide versé sur la terre par le meurtre, et, par ..................., l'hérédité, le lien organique qui unit les membres d'une même famille ; c'est ce mot de "sang" qui résume et réunit les thèmes essentiels de la tragédie. »
Parmi les phrases suivantes, repérez : une périphrase, une anacoluthe, une synecdoque, deux gradations, deux oxymores et trois antithèses.
1) « Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée. »
2) « Ces yeux gris et luisants, brûlants et glacés, comme je les connaissais ! »
3) « C'était là que fonctionnait de temps en temps la bascule à raccourcir, à l'aube, devant tout le monde quand la société n'était pas si pudique. »
4) « L'homme fort et blond au type allemand était un foudre d'indécision. »
5) « Prisons : des chaînes pour se libérer. »
6) « En la tançant du doigt avec aménité. »
7) « je sentis tout mon corps et transir et brûler. »
8) « Le nez de Cléopâtre, s'il eut été plus court, la face de la terre en eût été changée. »
9) « je pressai son exil, et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels. »
10) « Il se sentait évidemment plus que metteur en scène, que chef d'orchestre, véritable généralis sime. »
Certaines figures de style sont courantes dans la langue parlée. Repérez deux synecdoques, un parallélisme, une litote et une hyperbole.
1) « Clock housec'est géant ! »
2) « Les cong'pay' à Sauciflard-sur-Mer, c'est pas triste comme ramassis de viandox sur les plages. »
3) « Le métal fait pas le bonheur. Mais si vous voulez mon avis...»
4) « Shopping le jour, dancing la nuit. »
5) « On lui a taxé son cuir. »
Repérez la figure de style. Comment souligne-t-elle le sens du mot concerné
« Jours de lenteur, jours de pluie,
Jours de miroirs brisés et d'aiguilles perdues,
Jours de paupières closes à l'horizon des mers,
D'heures toutes semblables, jours de captivité,... »
Paul Eluard, Capitale de la douleur. Ed, Gallimard.1926
Trouvez l'hyperbole et dites quel est le trait de caractère du narrateur mis ainsi en évidence.
« je vis les arbres s'éloigner en agitant leurs bras désespérés[ ... je ne sus jamais ce qu'ils avaient voulu m'apporter [ ... j'étais triste comme si je venais de perdre un ami, de mourir à moi-même, de retirer un mort ou de méconnaître un dieu. »
Proust, A l’ombre des jeunes filles en fleur.
« Tout ce que la forêt avait de bêtes se mit à suer d'entre les arbres et les herbes. Ça dévalait sur les pentes comme un éboulement, comme un écroulement de boue. C'était serré, ventre à ventre, dos à dos, le poil contre le poil, le poil contre l'écaille. »
Giono, Solitude de la pitié, Éd. Gallimard